La troisième édition de ligue 1 professionnelle arrive à terme après 240 rencontres disputées entre 16 clubs en jouant 30 matchs chacun. Durant cette trentaine de matchs, le Club Sportif Constantinois a collecté 52 points et a donc, terminé 3ème du classement. Un parcours exceptionnel, sans doute nettement meilleur que celui de la saison précédente sur tous les niveaux, on rappelle juste que, l’année passée, le CSC a fini 12ème au classement avec uniquement 36 points. En fin de cette saison, on trouve également le CSC en haut du tableau selon les autres critère du classement, le club Constantinois est le champion de la phase retour, possédant la 2ème meilleur défense et la 2ème meilleur attaque, classé 2ème en terme de matchs joués à l’extérieur et 3ème par rapport aux matchs joués à domicile.
Ce bon parcours avait commencé dès l’intersaison 2012, où le CSC et en préparation de sa 2ème saison en ligue 1 Pro avait fait 3 stages en Tunisie d’une durée d’une cinquantaine de jours, durant lesquels le club a affronté 12 autres clubs entre algériens, tunisiens en plus du club français l’OGC Nice dans le match Gala qui a décoré la soirée ramadanéstique du 29 Juillet dernier. Une intersaison exceptionnelle, du jamais vu au CSC, qui s’est entamée par le recrutement de l’entraîneur détenteur de la coupe du monde avec l’équipe de France Mr Roger Lemerre et son adjoint tunisien Reda Djeddi, qui, ont trouvé à leur disposition de bons joueurs recrutés par l’administration du club. Un été tellement mouvementé que tout portait à croire que le CSC allait faire une bonne saison, même du côté des supporters, la majorité avait pronostiqué pour une place en haut du tableau, au moment où les dirigeants ont déclaré jouer le maintien.
Les résultats du travail d’intersaison ainsi que la touche de l’entraîneur commençaient à apparaître dès les premiers matchs du championnat, le CSC avait resté invincible jusqu’à la 8ème journée où il a subis sa première défaite contre le MCA grâce à un but sur penalty, signé premier et dernier penalty de la saison à l’encontre de notre club. Malgré le passage à vide qui a suivi cette défaite, les poulains de Roger Lemerre ont réussi à finir la première phase avec 21 points, soit à 9 points du premier relégable. Ceci a eu lieu après avoir gagné 5 matchs et partagé les points dans 6 autres matchs.
En phase retour et dès son début, le CSC n’a pas cessé de confirmer sa force de cette année surtout après avoir renforcé son effectif par des attaquants de qualité. Au fur et à mesure de l’avancement du championnat, le club commençait à voir plus loin que son objectif, devenu plus en plus près. Une victoire à domicile, un nul à l’extérieur, tel est le scénario dominant qui a mis le CSC en tête du tableau de la phase retour avec 31 points grâce à 7 victoires, 7 matchs nuls et 0 défaite, battant ainsi le record des séries sans défaites du championnat qui s’élève désormais à 16, remplaçant l’ancien chiffre de 12 matchs enregistré par le WA de Tlemcen.
Le CSC, le club qui ne perd pas,
Le CSC de Lemerre est devenu l’équipe qui ne perd pas, non seulement parce qu’on n’a subi que 8 défaites sur les 50 rencontres qu’on a disputées en championnat, coupe et amical, mais aussi, puisque nos adversaires n’ont réussi à revenir dans le score uniquement 9 fois sur les 33 fois où le CSC a été le premier à ouvrir la marque. On note, qu’à l’exception de la JSK, tous les autres clubs se contentaient du nul ou de céder les trois points au CSC après leurs retours dans le score. Des résultats dus principalement à la tactique du jeu de l’entraîneur français Roger Lemerre, traduites par un record de 13 matchs nuls enregistrés tout au long de la saison dont 9 à l’extérieur et 4 uniques défaites avec un écart d’un seul but au maximum.
A Hamlaoui, les adversaires viennent pour le nul,
La pelouse du stade Chahid Hamlaoui, comme chaque saison, a reçu 15 matchs du CSC en championnat, on a réussi à gagner les ¾ des points possibles, l’équivalent de 34 points contre juste 27 la saison dernière. Les onze points perdus à domicile ont été tous contre des clubs du haut du tableau, qui, connaissant la difficulté de la mission au domicile du CSC, ont préféré ne pas prendre le risque de jouer l’attaque et se contenter de défendre leurs bois pour rentrer avec un précieux point grâce à un résultat d’un zéro partout. Seuls les deux clubs Kabyles ont fait l’exception, la JSMB qui est revenu par un nul positif, et la JSK avec les 3 points complets.
Gagner son match à domicile n’a jamais été une mission aussi facile en championnat algérien ces dernières années, les statistiques des victoires et des échecs à domicile nous montrent qu’au maximum 55% des matchs finissent en faveur du club recevant contre une probabilité de 45% que le match fini à égalité ou victoire de l’équipe visiteuse. Sachant que le CSC a été tenue en échec à Constantine seulement en 33% des matchs, ces résultats peuvent être sans doute qualifiés de très satisfaisants surtout que les 11 points ont étés ratés contre des équipes du podium.
A l’extérieur de Constantine...
Les joueurs du Club Sportif Constantinois ont réussi à s’imposer à l’extérieur devant 12 de leurs adversaires de Ligue 1 Pro, en se partageant les points dans 9 occasions et en les prenant au complet dans 3 autres, quant aux défaites, le club en a subi juste 3 par un écart d’un but maximum. Le CSC a pu donc tenir en échec ses adversaires à leurs domiciles dans 80% de ses matchs, soit 1,6 fois supérieur à la moyenne du championnat. Cependant, en terme de points gagnés en dehors de Hamlaoui, et malgré qu’on est en haut du tableau selon nos résultats obtenus à l’extérieurs, mais ce point reste parmi les imperfections de la saison, le CSC a réalisé une seule victoire à l'extérieur contre Bel Abbes durant les 25 premières journées du championnat, pour la suivre par 2 autres enfin de championnat face à 2 composantes qui avaient déjà fini leur saison.
Les matchs nuls, une transcendance tactique ou une insuffisance psychique ?
La politique des matchs nuls à l’extérieur est une pure tradition du CSC, nous étions toujours presque sûrs que le CSC reviendra par le point du nul dans la plupart des matchs. Cependant, les matchs nuls réalisés cette saison ne sont plus le résultat du jeu défensif. L’entraîneur Mr Lemerre a réussi donc son tactique aux domiciles des adversaires en leur imposant un jeu ouvert qui a permis à ses poulains non seulement, d’ouvrir la marque et d’égaliser, mais aussi, de rendre la tâche impossible au club local de reprendre son avance, ou de la prendre après égalisation. Ca n’empêche que la mentalité du joueur algérien faisait quand même l’obstacle dans certaines rencontres où le CSC aurait pu revenir facilement par les 3 points.
L’effectif,
Le recrutement d’intersaison du club a commencé un peu tard suite à la maladie de Boulahbib Mohamed qui l’a obligé à passer une semaine à l’hôpital, mais ça n’a pas empêché l’administration de recruter des bons éléments du championnat après avoir gardé uniquement 7 joueurs de la saison 2011-2012. Dans un temps record les dirigeants ont pu recruter 17 autres joueurs renouvelant ainsi l’effectif à 70%. Suite à la blessure du joueur émigré Mehdi Kerrouche, le staff technique a commencé le championnat avec 23 joueurs dont uniquement 17 ont eu une participation significative de plus de 6 matchs, une moyenne de jeu de 10 match et écart-type de 2,5 montrant ainsi que l’entraîneur changeait de composante à chaque match pour choix technique et surtout à cause de l’indisponibilité de certains joueurs.
Le CSC de la phase retour disposait d’un effectif tellement riche que les blessures de certains joueurs sont passé inaperçues pour les supporters, le staff technique a toujours trouvé des remplaçants prêts et au même forme que leurs collègues blessés. La moyenne de participation a augmenté par rapport à la première partie et passe de 10 à 12 participations significatives par joueurs, une erreur de calcul de 3 matchs, relativement faible, donne une idée claire sur la philosophie de l’entraîneur, qui consistait à donner la chance de jouer à tout joueur se montrant prêt à jouer, une chose qui ne manquait pas vu la concurrence qui régnait dans le groupe. Les nouveaux recrus, quant à eux, ils n’ont pas du tout déçu, ils étaient tous à la hauteur de ce qu’on s’attendait d’eux, ils ont joué pas moins 700 minutes dans 12 participations chacun, et ayant inscrits 6 buts.
Une attaque en fer, une défense en biton,
Durant les 51 matchs du Club Sportif Constantinois cette saison, la balle a atteint le filet de nos adversaires 76 fois, soit une moyenne de 3 fois par 2 matchs, contre 42 fois dans nos filets, soit moins d’une fois par matchs, le CSC a donc, selon ces chiffres, réussi à marquer dans 75% des matchs qu’il a joué et sans encaisser aucun but dans la moitié des matchs. L’attaque du CSC avait marqué autant de but en 1ère mi-temps qu’en 2ème, mais la différence se voit clairement entre la phase Aller, où on marquait nos buts surtout en 3ème et 6ème quart d’heure du match (30-45 et 60-75), et la phase Retour, durant laquelle, on peut constater que l’inscription des buts s’est partagée régulièrement sur les différents quarts d’heure du match. Quant aux buteurs, 80% des buts ont été marqués par des joueurs à vocations offensive, suivi par les arrières latéraux droit et gauche, censés rapporter un plus à l’attaque. Pour finir, la défense constantinoise qui a eu sa dose de critique en début du championnat, a terminé parmi les meilleurs du championnat notamment en phase en retour, où, si tu ne marques pas en première mi-temps, tu as moins de chance pour le faire en 2ème mi-temps...