Fares El Aouni “Notre groupe a Repris confiance”
L’enfant terrible de Tlemcen a hâte de revenir sur les terrains car, nous dit-il, l’ambiance des Sanafir lui manque. Cela dit, il attend le feu vert de la part du médecin pour reprendre et ce, même s’il ne sera pas en possession de tous ses moyens pour le prochain match contre le club de ses premiers amours, le WAT.
Liberté Foot : Saha aïdek. Comment va El-Aouni ?
El-Aouni Farès : Saha aïdkoum. Dieu merci, je vais bien. Après le match de Bentalha, le médecin du club m’a donné une semaine de repos suite à une petite blessure au mollet. J’ai repris avec mes camarades cette semaine et j’attends avec impatience de retrouver les terrains. Je vous ne le cache pas, j’avais envie de prendre part à la rencontre face à Skikda, mais le staff n’a pas voulu prendre de risque.
Vous restez sur une petite prestation contre Bentalha…
Ce que les gens ignorent, c’est que j’ai joué pratiquement blessé. J’ai senti une douleur à la cuisse dès les premières minutes de jeu sur un tacle de Doghmani, mais je me suis dit que je ne devais pas abandonner mes camarades. J’ai tenu jusqu’à la mi-temps, puis j’ai essayé de calmer la douleur avec des glaçons. Mais, finalement, j’ai dû céder ma place car je n’en pouvais plus.
Les supporters vous ont aussi un petit peu hué…
C’est normal. Les supporters sont ainsi faits, quand tu joues bien ils t’applaudissent, quand tu es moins bien ils te sifflent. Je ne leur en veux pas et je les comprends. En plus, jouer devant les Sanafir est toujours motivant, car c’est un public connaisseur et qui pousse son équipe à donner le meilleur d’elle-même. D’ailleurs, pour ce match face à Bentalha, même si on n’a pas gagné, les supporters ont été satisfaits du rendement. Ils nous ont chaudement applaudis à la fin car ils ont vu qu’on a tout tenté. Pour eux, l’essentiel c’est que les joueurs mouillent leurs maillots.
Face à Skikda, l’ambiance était celle d’un match international ! Sincèrement, les supporters ont encore prouvé qu’ils sont la meilleure galerie de l’Algérie.
Revenons à votre équipe. Le CSC étonne en ce début de saison…
Oui, je sais que personne ne s’attendait à ces résultats, car c’est une équipe nouvelle, constituée de beaucoup d’éléments inexpérimentés. Cela dit, je pense que notre réussite s’explique par le fait que nous avons joué jusque-là sans trop de pression, puisque on ne s’est fixé aucun objectif. On a donc joué sans trop de calculs et, petit à petit, le groupe a pris confiance en ses possibilités et c’est de bon augure pour la suite. Contrairement aux autres équipes qui mettent la pression sur leurs joueurs en parlant d’accession, et cela fait perdre aux joueurs leur concentration du fait qu’ils ne peuvent jouer libérés.
Justement, la pression va désormais crescendo…
Non, je ne le crois pas. Tout le monde sait que nous sommes une petite équipe, comparée aux grosses cylindrées qui ont recruté avec des milliards et peinent en ce début de saison. Donc, s’il y aura une pression, ce sera positif car elle va stimuler le groupe, puisque on n’a rien à perdre et tout à gagner. En plus, l’équipe, comme je l’ai déjà dit, commence à prendre confiance et croire en ses possibilités. Les automatismes commencent à venir et on peut dire qu’on est tous assez fiers de notre bon début de saison. Jusque-là, on n’a perdu qu’un seul match contre l’ASMO. Et encore, on pouvait aisément le gagner ce match, si on avait cru un peu plus en nos possibilités. C’est encourageant pour la suite. Cela dit, il ne faut pas crier trop vite victoire car on doit persévérer et continuer à travailler plus.
Malgré les absences, le groupe est demeuré solide face à Skikda…
Oui, nous étions amoindris et mes camarades sont à féliciter. J’étais vraiment très content à la fin de la partie. Cela prouve bien que notre groupe a gagné en confiance, car ce n’est pas évident de remonter le score face à une bonne équipe de Skikda.
Pour beaucoup, l’entraîneur a également relevé le défi en montant une équipe solide… Sincèrement, je pense que, jusque-là, les résultats plaident en sa faveur. Vu tous les problèmes du début de saison, notamment le retard dans la préparation et le manque l’argent, notre parcours est en soi un véritable exploit. Surtout comparé aux autres équipes qui ont fait une bonne préparation et qui ont recruté à coups de milliards.
Au niveau comptable, on est classé dans le haut du tableau, alors que personne ne nous attendait à cette place.
Et je dois dire aussi que l’entraîneur a ramené une nouvelle méthode de travail. Certes, on avait un retard sur le plan physique, mais il a su comment combler cela par un gros travail tactique qui a fait progressé les joueurs. Faut-il rappeler que certains sont venus des divisions inférieures mais qui arrivent maintenant à assimiler les schémas tactiques. Notre coach insiste beaucoup d’ailleurs, lors des séances d’entraînement, sur le coté tactique qui reste le point faible de tous les joueurs algériens. Et je suis convaincu qu’au fil de la compétition on arrivera à combler notre retard et on sera encore plus performant. Je dois dire qu’on a tous beaucoup appris à ses côtés et qu’on apprend toujours
Comment ce présente la suite du championnat ?
On n’a pas d’objectif précis, on joue les rencontres, match par match, sans trop de calculs. Quand on est sur le terrain, c’est avec la volonté de gagner. Et ce sera ainsi jusqu’à la fin du championnat. On fera en sorte de gagner le maximum de rencontres puis on verra si on mérite d’être parmi les trois premiers.
Vous pensez être de la partie jeudi prochain face au WAT ?
Je l’espère, même si je sais que je ne serai pas en possession à 100% de mes capacités. Il va s’en dire que ce sera un match particulier pour moi. C’est le club de ma ville et dans lequel j’ai débuté ma carrière. Et n’oubliez pas que j’ai failli opter pour le Wat en début de saison. Cela dit, je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de la confiance placée en moi. Même si je ne ferai pas partie du onze, l’essentiel c’est de revenir avec un bon résultat.
Liberté-Foot