Merahi : « La trêve aurait pu être exploitée autrement»

ImageC’est un constat réel et nous l’avons toujours dit. Il existe des lacunes physiques, tactiques et psychologique surtout. Donc autant de correctifs à résoudre dans l’immédiat. A défaut de cela, nous constatons un arrêt de l’activité qui ne bénéficie à aucune partie du club.

Quel jugement avez-vous de ce qui se passe dans la maison clubiste ?
En toute honnêteté, je dirais que ma déception est grande car à défaut de continuer sur notre lancée en matière de préparation, nous sommes en train de gérer une situation pour le moins préoccupante. Que dire alors lorsque le groupe refuse de travailler si ce n’est être très préoccupé.
Mais dans le fond, les joueurs ne réclament que leur dû…
Ceci est vrai, et nul n’est en droit de remettre ces doléances en cause. Ce qui me déplaît, par contre, c’est la manière choisie pour réclamer des droits. En refusant de travailler, ils vont perdre de leur forme et accroître une pression qui est déjà grande. J’aurais aimé une autre manière de faire.
Comme quoi par exemple ?
Comme le fait de donner un ultimatum jusqu’à la veille de la prochaine rencontre de championnat et permettre ainsi à l’administration du club de revoir sa position et trouver une solution. Pendant ce temps, ils pourront mettre à profit cette période de préparation et être dans les meilleures conditions possibles au moment de reprendre.
Déjà que l’on a constaté assez de lacunes durant le dernier match, il y a de quoi se poser des questions, non ?
C’est un constat réel et nous l’avons toujours dit. Il existe des lacunes physiques, tactiques et psychologique surtout. Donc autant de correctifs à résoudre dans l’immédiat. A défaut de cela, nous constatons un arrêt de l’activité qui ne bénéficie à aucune partie du club.
Pour votre premier match dans le staff technique, quel est votre sentiment ?
Je pense que cette rencontre s’est déroulée dans un cadre assez particulier car les problèmes ont commencé en semaine. Les joueurs ont tenté de puiser au fond de leurs ressources afin de gagner et être en position de force pour revendiquer, mais hélas pour nous ! Durant cette rencontre, force est d’admettre que nous n’avons pu élever le niveau et les joueurs étaient loin d’être eux-mêmes. C’est ce qui explique les ratages multiples et autres imperfections tant devant que derrière. Même physiquement et à l’exception de quatre éléments, le reste a prouvé ses limites en seconde période.
Comment peut-on expliquer cette baisse de régime ?
Les joueurs admettent qu’ils n’ont pas fait une bonne préparation d’avant-saison, mais comme les résultats sont venus, il y a eu cette ambiance qui a caché bien de défauts. Avec le temps et les contraintes existantes, le groupe a craqué, mettant à nu les lacunes constatées par chacun de nous. Même la solidarité du groupe, qui était sa force principale, en a pris un sacré coup.
Vous attendiez-vous à vivre autant de problèmes ?
Le CSC est un club assez particulier et cela tout entraîneur le sait parfaitement. Avec un des plus grands publics du pays, il faut toujours s’attendre à une énorme pression imposée par des supporters qui veulent voir leurs protégés meilleurs, c’est tout. Et quand on ajoute les problèmes financiers que connaît le club depuis longtemps déjà, l’on comprend qu’il puisse y avoir des contraintes de toute nature. Il ne faudrait pas cependant en faire une montagne, mais plutôt essayer de s’entraider pour redorer le blason du club. Les actuels dirigeants méritent d’être aidés afin de sortir de cette impasse. A mon avis, ce grand club en a connu, des phases difficiles, mais a su trouver les solutions à chaque fois.
En tant que membre du staff, votre vœu ?
Tout simplement que les concernés par notre problème puissent revenir à la raison et mettre de côté leurs divergences afin de retrouver le plus rapidement possible notre sérénité. Il ne faut pas que cela puisse encore tarder car le temps est déjà contre nous.

 

 

Entretien réalisé par
Tahar Aggoune

 

 


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