Quel est votre état de santé ?
Comme chacun le sait, j’ai été blessé lors de la dernière rencontre de Sétif et j’ai dû entreprendre beaucoup de démarches en matière de suivi médical et autres consultations. Pour l’heure c’est le repos, mais j’espère être en mesure de rejoindre le groupe dans les délais les plus brefs
Peut-être lors de ce stage de Jijel ?
Je ne peux pas me prononcer de façon définitive, mais j’attends le feu vert de notre staff médical. Toujours est-il que je ne pense pas perdre beaucoup de choses, du fait que j’ai participé à assez de rencontres durant la phase aller, ceci pour le volet physique.
Beaucoup évoquent une perte de temps certaine durant cette trêve ; un commentaire ?
C’est une vérité que d’admettre que le groupe n’a pas réussi à exploiter positivement cette trêve. On est partis à Oum El Bouaghi pour revenir le lendemain et être confronté à des problèmes d’infrastructures qui ne pouvaient nous pas nous laisser travailler sérieusement. Il était préférable de mettre sur pied un programme plus consistant dès la fin de la phase aller. La conséquence de cela reste cette élimination de l’épreuve reine.
Il y a correction avec l’actuel stage de Jijel ?
* Evidemment, il fallait réagir au plus vite afin de ne point hypothéquer le travail accompli à l’aller. Avec un moral au plus bas et une grande pression du public, il fallait prendre cette mesure de mettre à l’abri les joueurs et de leur donner l’occasion de se ressourcer. Selon des échos, tout va pour le mieux et c’est de bon augure pour l’avenir immédiat de l’équipe.
Absent devant Rouina, comment avez-vous réagi au résultat final ?
A ce jour, il est difficile pour chacun de nous d’accepter cette sentence. C’est vraiment la surprise de ces 32es de finale, et il fallait que cela tombe sur nous. J’ai parlé au téléphone à la mi-temps avec certains, et à l’annonce de deux buts à zéro j’ai compris beaucoup de chose. D’ailleurs, au lendemain de ce match certains de mes coéquipiers m’ont clairement signifié qu’ils ne pouvaient même pas faire d’efforts sur le terrain.
Vous avez appris les réactions du public à la séance de reprise ; un avis ?
En effet, j’ai eu l’information faisant état de troubles à la séance de reprise au stade de Daksi. Que dire si ce n’est que je comprends parfaitement le mécontentement de nos supporters car une élimination devant un adversaire de la trempe de Rouina est inadmissible. Notre public a admis sans aucune réaction la défaite devant le MC Oran et le partage des points devant Arzew, mais n’a pu garder son sang-froid après cette catastrophe.
Selon vous, que faire pour éviter cette pression grandissante ?
Le public du CSC est très connaisseur, et il ne s’en prend que rarement à un joueur qui a mouillé son maillot. Il sait faire la part des choses. On peut rater une rencontre, mais si pour les supporters nous avons donné le maximum il n’y a aucune réaction en fin de partie ou le lendemain de celle-ci. Pour éviter la pression, chaque joueur est censé donner le meilleur de lui-même lorsqu’il est sur le terrain.
L’accession est l’objectif premier ; pensez-vous qu’il soit réalisable ?
Pourquoi pas. Pour l’heure on est à la seconde place, et il suffit d’y rester. Cependant, chaque prétendant va avoir besoin de tous ses hommes et pas seulement les joueurs sur le terrain. L’accession ne peut venir que si tous les Clubistes puissent unir leurs forces dans une phase retour qui est loin d’avoir livré tous ses secrets.
Tahar Aggoune - Le buteur