Un constat amer pour le football constantinois qui s'apprête aujourd'hui à vivre au rythme de son derby, un derby qui semble avoir perdu de sa verve et de son engouement. Aucun signe annonciateur du derby n'est perceptible, et encore moins visible, dans les venelles de l'antique Cirta qui croule sous son quotidien morose. Les fiefs des deux formations sont désertés, les banderoles usées par le temps et les déboires sont rangées et, du côté du CSC ou du MOC, l'on préfère s'éviter «cordialement» et éviter d'évoquer ce qui était considéré comme l'événement de l'année. Il ne reste donc que quelques irréductibles qui, bravant la situation peu reluisante des deux formations, osent encore ânonner les éternels refrains, sans grande conviction faudrait-il l'avouer. Constantine, perdue dans ses contradictions, vient de voir un autre pan de son histoire s'écrouler sous le poids énorme d'un gros gâchis, oeuvre de deux formations ayant fait preuve de «prouesses» en dehors de l'aire de jeu. CSC-MOC aujourd'hui a fini de susciter l'engouement, la passion qui était sienne, il se déroulera donc dans une indifférence peu coutumière, et c'est tant mieux pour une cité dont la quiétude ne sera pas ébranlée, elle qui pourra dormir dès 18 h, comme à son habitude !