Vous connaissez parfaitement le club ; qu’est-ce qui ne va pas en ce moment ?
Sincèrement, il est très difficile voire impossible de trouver les mots qu’il faut pour justifier cette anarchie. Personne ne se retrouve dans un puzzle où, à mon sens, il manque certains éléments. Le fait de ne gérer convenablement la situation a fini par porter préjudice à notre formation laquelle, du statut de prétendant à l’accession, se retrouve du jour au lendemain à faire du n’importe quoi. Ce n’est pas à moi de dire les réelles vérités, car tout le monde les connaît, laissant ainsi les choses traîner. A ce rythme-là, nous avons hypothéqué toutes nos chances de remettre à flot le groupe.
Et cette bouderie du public, comment la justifier ?
Nous avons donné l’occasion, pour ne pas dire plusieurs occasions, à nos supporters pour en arriver là. Ils ont fait preuve de beaucoup de patience envers une équipe qui n’arrivait même plus à remporter ses matches à domicile.
Parlez-nous de cette programmation des matches ?
Là, c’est vraiment ridicule, car on ne peut comprendre que pour notre cas, nous avons joué... un seul match officiel en plus d’un mois, alors qu’une semaine auparavant, on avait dû jouer trois rencontres en huit jours. Admettez que c’est grotesque et que nul n’est en mesure de gérer positivement pareille situation. Cette programmation arrange les clubs qui se portent bien et dont le moral est au beau fixe, car ils œuvrent dans la sérénité et le calme, pouvant ainsi mettre à profit ces multiples trêves. En revanche pour les autres, cela devient un vrai calvaire qui ne fait qu’augmenter une pression déjà énorme.
Et le bout du tunnel, c’est pour bientôt ?
J’hésite beaucoup pour répondre à cette question. Nous travaillons dans un climat tendu lequel est devenu pesant pour l’ensemble. Cela se répercute sur notre production et les mauvais résultats ne peuvent que maintenir ce constat. Vivement une prochaine victoire afin de redonner le sourire et aussi le courage à des éléments qui ont perdu le goût de se dépenser sur le terrain. Condition sine qua non pour se refaire une santé.
Entretien réalisé par Tahar Aggoune - Le buteur