Vous avez insisté sur l’aval de Betchine, pourquoi ?
J’ai effectivement eu l’aval de Mohamed Betchine qui, comme chacun le sait, est le père spirituel du CSC, et c’est lui qui m’a encouragé à prendre les destinées du club en main, et ce, après plusieurs entretiens. On a aussi décidé d’un projet commun pour notre club, afin de le restructurer, et cela entre d’ailleurs dans le vaste programme du président de la République pour la relance de la pratique sportive en Algérie.
Vous avez aussi dit que vous avez des idées mais pas d’argent…
(Rires) Je connais comment raisonnent les gens et la question de l’argent est devenue la priorité, mais moi je dit non : l’argent, sans savoir-faire ne peut rien faire, ceci dit j’ai effectivement des idées que je veux mettre en pratique. Et je peux vous assurer que par mes relations, je peux doter le CSC de moyens pour qu’il soit non seulement la meilleure équipe d’Algérie, mais aussi d’Afrique. D’ailleurs, j’ai rencontré des industriels qui m’ont assuré de leur soutien, car je veux faire du CSC un grand d’Afrique, et pas seulement d’Algérie.
Il y a le problème des dettes qui risque de perturber votre travail...
En ce qui concerne ce problème, je vais bientôt me réunir avec les principaux créanciers pour trouver une solution qui arrange tout le monde, pour que les comptes du club soient de nouveau ouverts. Cela dit, je vais aussi engager un cabinet d’avocats pour se pencher sur ce problème. Je tiens à dire que les créanciers vont être réglés, mais ceux qui n’ont pas de justificatifs seront poursuivis en justice.
Quelles sont vos priorités ?
J’ai un programme à court et à moyen terme. Il y a urgence de monter une équipe représentative, le recrutement est déjà fait à 90%, et j’ai aussi convaincu M’himdet, avec qui on va travailler, pour finaliser le recrutement. Je me donne encore une semaine pour discuter avec tous les acteurs du football à Constantine, pour ensuite enclencher la machine.
C’est un immense chantier qui vous attend…
Moi, en tout cas, je suis confiant, car j’ai bien réussi à diriger une instance internationale, donc il n’y pas de raison que je ne réussisse pas dans mon propre pays, ceci dit, je dois dire aussi une chose qui me tient à cœur et c’est vraiment honteux de le dire, le CSC ne possède pas un siège digne de ce nom alors qu’il est le doyen des clubs algériens. J’ai rencontré dernièrement les jeunes pousses du club qui ont participé au tournoi du PAC, qui sont arrivés en finale. Ils ont soulevé l’admiration de tous les présents, le ministre de la Jeunesse et des Sports en premier. J’étais offusqué d’apprendre quand j’ai voulu les féliciter que des bambins ont fait 500 km en J9 et qui n’avaient même pas le prix d’une bouteille d’eau. C’est vraiment à quoi je veux m’opposer et que je veux présider le CSC afin de changer les choses, je veux restructurer le club de fond en comble.
Par : Samir H - Liberté Foot