|
Maizou,Salah est docteur en histoire (Université de Grenoble ) et docteur en sociologie (Université de Nantes). Il enseigne actuellement l'histoire des sports au Département de l'université De la Sorbonne. Ses travaux portent sur la place des sports dans la socitéé . Il est le premier chercheur à avoir eu accès aux archives du club Constantinois entre 1903 et 1990. Il est le frère de Mouloud ancien joueur du CSC
Le Livre :Le CSC. Certains voient d'abord dans ce nom mythique une institution sportive, riche des exploits de footballeurs légendaires, comme M’Zalah,Abdelhamid,Nesnes mâamar ou Laib Salim. D'autres, depuis son entrée en division nationale, en 1967, le considèrent avant tout comme une institution économique.
L'étude du développement historique du club impose de dépasser cette opposition simpliste.le CSC est une "invention" permanente, nourrie par la mobilisation d'une communauté de passionnés, dirigeants, joueurs, supporteurs, acteurs économomiques, du stade Turpin à la Mongolie, l'Afrique du nord ou l’Europe. Et cette "communauté clubiste" au delà de sa diversité et de ses perceptions différentes du club, se rejoint depuis toujours autour d'un unique projet commun: l'excellence sportive avant tout.
Utilisant des méthodes d'enquêtes jusqu'ici rarement combinées (archives, entretiens, expériences personnelles), ce livre est un voyage dans un quartier, une ville, un pays. Mais l'analyse de la constitution et du fonctionnement d'un club à l'algérienne est également riche d'enseignements pour le football algerien.
Les livres en français sur le CSC sont trop rares (il s'agit même peut-être du premier) pour que nous ne manquions pas de saluer la sortie de "CSC mon amour, l'invention d'un club", signé Bouderbala. Mais attention, il ne s'agit pas d'un livre comme en regorgent les librairies où le poids des mots et le choc des photos gavent votre cerveau. Il s'agit d'une étude en profondeur menée par un auteur à la fois historien et sociologue qui connait bien le monde du football et la société algerienne. Ce livre de plus de 500 pages est passionnant.
BENELMOUFOK déclare dans sa préface «MAIZOU » a réussi à restaurer toute l'émotion que j'ai vécue dans ce club de légende, mais aussi à me faire découvrir d'autres aspects que j'ignorais".
Le livre traite de façon appronfondie de la naissance du club, de son cheminement vers le professionnalisme, de son organisation (à travers ses directeurs, ses entraîneurs et ses joueurs mythiques) et de son environnnement (sa tradition sportive, sa position économique, son esprit de famille, ses supporters).
La lecture de ce livre apparait par moment un peu longue car, comme tout historien, Maizou s'attarde sur de nombreux détails, mais ce souci est là pour mieux faire comprendre les profondeurs de ce club. Et curieusement, vous n'abandonnez pas le bouquin et avez envie de le lire jusqu'à la dernière ligne.
La raison en est simple. Lorsque vous refermez le livre, vous avez compris pourquoi vous vous êtes attachés à ce club et vous avez envie de vous y attacher encore plus. C'est sûrement cela la plus grande réussite de ce livre.
Morceaux choisis :
Introduction :
Le CSC est plus qu'un club de football, c'est une institution nationale"
"Au delà des détails de la popularité planétaire émergent les significations d'un club pour des milliers de personnes et surtout l'impact social du football dans la société algerienne"
"La création du CSC est presque un accident historique, parce que prévisible par les difficultés économiques mais imprévisibles par le destin sportif. Tout commence donc à partir de 1898."
"En 1997, la victoire en Championnat du CSC à Omar Hamadi, une première pour une équipe clubiste, renforce le prestige de laib salim."
" En 1997, quand le club est officiellement coté sur les marchés boursiers, une profonde transformation structurelle se met en place. Les mécanismes de pouvoir se trouvent ébranlés par la recomposition fonctionnelle. Le club devient une visée pour les jaloux
" La tradition de la vocation offensive du CSC est un aspect qui dérive des conceptions du football prônées par ses dirigeants."
" En octobre 1997, , le joueur SOUMARE, devient le premier joueur étranger du CSC."
" De la période qui porte sur le premier succès algérien en 1997 jusqu'à la descente en deuxième division , LAIB Salim est le joueur dont les comportements sont le plus débattus."
" Chez l'entraîneur , plusieurs signes contribuent à préserver la mémoire d'une affiliation ouvrière, d'un esprit de classe, les souvenirs de son origine sociale sont visibles dans son bureau."
"On repère plusieurs niveaux d'opposition tels que les anciens supporters et les nouveaux supporters, les supporters permanents et le supporters des loges."
"Au CSC, la politique de formation constitue le lieu de production circulaire d'une espèce de tradition à conserver. "
"Chacun délivre à sa manière sa liaison au CSC à travers un numéro de carte de membre, une contribution dans les matchs, le dépôt annuel de fleurs sur la tombe des joueurs décédés , la connaissance des chants de célébration, un budget uniquement consacré au vert et noir, un rejet de toute autre couleur
A suivre…
|
maydir walou