CSC : Un comité de sauvegarde contrit et son bilan approuvé

CS ConstantineC’est avec une attitude d’écolier pris en faute que le président du comité de sauvegarde du CSC a demandé des excuses aux membres de l’assemblée générale pour la gestion de la saison 2007-2008.

Et comme le dit le dicton «faute avouée est à moitié pardonnée», quoiqu’en ce qui concerne Youcef Bouhlassa, ledit président, tout a été épongé, autrement dit, tout a été passé par pertes et profits..Pouvait-il en être autrement quand, est-il besoin de le rappeler, à une semaine de la reprise de la compétition la saison écoulée, le CSC ne trouvait pas preneur.

La dissolution du doyen avait même été évoquée comme ultime solution, après que les membres de l’assemblée générale eurent pris la décision de démissionner collectivement.

Ce ne sera que grâce à l’administration, laquelle, en fait, craignait plus un retour de flammes qui mettrait en cause la stabilité sociale (rien que ça) de la ville, que la solution du comité de sauvegarde avait été trouvée. Elle permettait de sauver les meubles et de justifier a posteriori l’octroi des subventions officielles (wilaya et APC) et celles d’éventuels sponsors qui ne pouvaient être consenties qu’à un comité élu conformément aux dispositions réglementaires.

A une semaine de la première rencontre, les Sanafir reprendront leur entraînement par un stage de courte durée en Tunisie. Un déplacement de dernière minute entrepris dans des conditions folkloriques. C’est donc au bénéfice des circonstances très atténuantes que Bouhlassa et les siens obtiendront le quitus de l’assemblée générale, laquelle avalisera les différents postes comptables globaux de 52 millions de dinars de recette et autant de dépense. Une comptabilité loin d’être équilibrée, qui n’explique pas finalement le 1,2 milliard de dettes laissées au successeur du club. Ce montant servira, par ailleurs, de détonateur entre les anciens dirigeants qui, défilant à tour de rôle au micro, se crêperont allègrement le chignon. Le linge sale sera déballé, faisant place à une totale anarchie.

S’agissant, enfin, de l’éventuel successeur, l’oiseau rare était comme par enchantement présent dans la salle, gardé en réserve pour la bonne bouche, serait-on tenté de dire. C’est, semblerait-il, encore une fois, un enfant prodige qui viendrait de l’étranger… celui qui venait du froid, d’un pays des fjords, à savoir la Finlande. Djamel Allam, l’homonyme de l’autre, comme Bouchama Ali, le candidat mystère mais tout autant malheureux du MOC, n’est pas membre de l’AG. Sauf que le représentant de l’administration, au four et au moulin, juge et arbitre, a, parfois, arbitrairement forcé la main aux membres de l’AG, leur susurrant à mi-mots que l’assemblée est souveraine et qu’elle serait même en droit (pour ne pas dire en devoir) d’accorder la qualité de membre à ce seul candidat qui piaffe d’impatience d’offrir ses services au club.

Ainsi soit-il et en a-t-il été, puisque Allam Djamel obtiendra ce statut… les doigts dans le nez, et pouvait-il encore une fois en être autrement quand nul, comme dans du déjà-vu et vécu, ne se bousculait au portillon. Une fois le bilan adopté, les supporters ont commencé à scander le nom de D. Allam qui est conduit triomphalement vers la tribune, alors que les membres de l’AG semblaient s’opposer à la candidature d’une personne dont ils ne disposaient d’aucune information tangible, excepté le fait qu’il vivrait en Finlande. S’ensuivra rapidement, après une grande confusion, comme d’habitude, des insultes et coups de poings de part et d’autre jusqu’à l’intervention des éléments du service d’ordre.

Profitant d’un léger retour au calme, le représentant de la DJS installera la commission de candidature et proposera la journée de lundi prochain pour les élections. Des élections où, probablement, il n’y aura que Djamel Allam, et si un autre candidat se présentait, celui-ci aurait peu de chances de passer. Autant dire donc que la présidence est acquise à l’homme qui vient du froid.

A. L - La tribune


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