Qu’est-ce qui a manqué à votre équipe ?
Nous avons évolué de façon discontinue sans arriver à maintenir notre présence et notre pression sur l’adversaire. Cette manière de faire a encouragé l’adversaire à se regrouper et lutter de toutes ses forces. De plus, Réghaïa avait une meilleure maîtrise au milieu du terrain en ayant le contrôle du cuir sans précipitation. De notre côté, on a trop cherché ce but libérateur et nous les attaquants étions privés de ballons. En seconde mi-temps, on avait plus plus d’opportunités, mais toutes gâchées par excès de précipitation.
Vous êtes un produit du club, comment expliquez-vous la situation du club ?
Dès le début du championnat, chacun n’avait qu’une seule idée : composer un groupe dans la précipitation afin d’éviter le forfait. Il y a eu un forcing de la part des dirigeants pour mettre sur pied une formation jouant uniquement pour le maintien. Et puis on s’est rendu compte qu’on pouvait jouer l’accession. Partant de là, on a commencé à faire du n’importe quoi dans tous les domaines. Pour moi, notre grand handicap de la saison a été cette absence de rigueur et de discipline dans la gestion du club. Quand les résultats ne suivent pas, il est normal de vivre tous ces problème
C’est peut-être la défaite lors du derby qui est à l’origine de cette situation, non ?
Effectivement, ce derby a été la goutte qui a fait déborder le vase. Pour ceux qui connaissent le club, il y a eu d’autres faits qui ne sont pas étrangers à cette situation. Je pense surtout au carton face à l’USM Sétif, les défaites de Béjaïa et Biskra. Si le club s’était imposé dans ces matches, la défaite lors de cette affiche n’aurait eu aucune incidence sur la situation du club.
En tant qu’attaquant, qu’avez-vous à dire après cinq rencontres sans le moindre but ?
On savait depuis le début que nous avions des lacunes au niveau offensif malgré la présence d’éléments aux qualités certaines. Des joueurs de la trempe de Farès El Aouni, Chache, Chenine, Zouaghi, Kara, pour ne citer que ceux-là, n’ont pu avoir le rendement escompté. Comme ils ne marquent presque pas, la pression a pesé lourdement sur eux. Je pense qu’il y a eu beaucoup d’erreurs dans le passé et ce n’est pas à moi de les divulguer car tout le monde les connaît. Il ne faut plus regarder dans le rétroviseur, l’heure est grave et nécessite une forte mobilisation de tous les concernés.
Propos recueillis par
Tahar Aggoune